Une mission du ministère des Ressources animales et halieutiques (MIRAH), venue d’Abidjan, a procédé, à Tafiré, jeudi 04 novembre, puis vendredi 05 novembre 2021, à Niakara (Centre-nord, région du Hambol), à une rencontre d’information, d’échanges et de sensibilisation du couple agriculteur-éleveur de bovins local sur la réglementation de la transhumance.
Cette rencontre se tient en prélude à ce mouvement annuel de bétail, une période généralement marquée par des tensions entre ce binôme du fait des dégâts de cultures, a-t-on noté.
Selon le chef de mission du MIRAH, Fatoumata Bamba, la transhumance concerne près de 70 à 90% du cheptel bovin, et 30 à 40 % des petits ruminants, à savoir les ovins et les caprins, en provenance des pays du Sahel d’une part, et d’autres part la quasi-totalité du cheptel national migrant du Nord vers le Sud du pays.
“Cependant, ce mode d’élevage, qui occupe une place importante, peut être à l’origine de nombreux problèmes. Non seulement il détériore les sols agricoles du fait des charges animales souvent élevées et incontrôlées mais aussi et surtout il est source de problèmes sociaux pour la région d’accueil”, a indiqué Mme Bamba, avant de décliner l’objectif de cette mission.
Le Gouvernement ivoirien, par le canal du MIRAH, a-t-elle expliqué, entreprend des actions pour la gestion durable des conflits liés à ce déplacement annuel des bêtes d’élevage à travers le renforcement de la réglementation sur la transhumance et la sensibilisation des parties prenantes depuis 2012.
L’information des parties prenantes sur les textes relatifs à la transhumance ainsi que leur mode d’application en vue de renforcer la prévention et la gestion apaisée des conflits liés à transhumance dans le département, ont été l’objectif de ces deux rencontres tenues sous la présidence du préfet de Niakara, Maténin Ouattara.
Les chefs traditionnels des localités, les responsables des groupements agricoles et les acteurs locaux de la filière bétail ainsi que des chefs de services ont pris part à cette importante rencontre tant à Tafiré qu’à Niakara.
Source: Agence Ivoirienne de Presse