Côte d’Ivoire-AIP/ Les scieurs sensibilisés sur l’importance de la sciure de bois

Une dizaine de menuisiers et d’agents de scieries de Yamoussoukro ont été formés, mercredi 8 juin 2022 à l’Institut national polytechnique Houphouët-Boigny (INP-HB), à la collecte des sciures et copeaux de bois dans le cadre du projet B4AP.

Ce projet vise à extraire des ingrédients bioactifs de certaines espèces végétales, c’est-à-dire, des ingrédients dotés d’une activité fonctionnelle, qui vont être appliqués à divers domaines pour la lutte contre les organismes qui attaquent d’autres plantes.

« Comme ces extraits qu’on obtient viennent des bois durables qui élaborent des structures moléculaires qui ont une activité antioxydant, antimicrobien, insecticide, ils pourraient être employés pour pouvoir renforcer la résistance intrinsèque de bois qui ne sont pas durables », a expliqué la coordonnatrice du B4AP, Prof Niamké Bobelé.

La matière première qui renferme ces extraits, ce sont les sciures de bois que l’on retrouve en abondance dans les scieries, d’où la nécessité d’inviter menuisiers et scieurs à ne pas la gaspiller. « La sciure en général ils ne l’utilisent pas, ils la jettent dans les dépotoirs ou aux alentours de leurs ateliers. Or on peut extraire ces sciures, récupérer le matériau, l’extraire et le valoriser entièrement », a noté Prof Niamké.

Il s’agira donc pour ces artisans d’une plus-value. « On pourra aller prendre avec eux, voir dans quelle mesure on peut leur apporter une contribution et ce sera du gagnant-gagnant », a-t-elle poursuivi.

Le programme concerne dans une première phase, le noyau de la dizaine de scieurs et pourrait s’étendre à une masse plus importante « en fonction de comment cela va se comporter ».

En Côte d’Ivoire, les statistiques montrent que de l’exploitation jusqu’à la transformation du bois des pertes assez énormes sont enregistrées.

Le sous-directeur de l’aménagement et de la protection à la société de développement des forêts (SODEFOR), N’cho Didier Armand, a souligné qu’il est important d’apprendre aux acteurs comment transformer le bois avec le moins de pertes possibles. « Le peu de bois que nous avons encore, nous devons le gérer de façon efficiente car si on gaspille moins le bois qui vient des forêts, la forêt aura moins de pression et va bien se développer », a-t-il ajouté.

Source: Agence Ivoirienne de Presse