Côte d’Ivoire-AIP /Inter/ La BAD et le Cameroun soutiennent une convention de financement pour développer les chaînes de valeur agricoles

Le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, et le directeur général de la Commercial Bank of Cameroun, Léandre Djummo, ont paraphé, une convention destinée à la mise en place d’un Fonds de développement des filières agricoles.

Cette cérémonie qui s’est déroulée le 8 septembre 2022, à Yaoundé, a été assisté par le directeur général de la Banque africaine de développement ( BAD) pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan, selon un communiqué de cette institution transmise a l’AIP, samedi 17 septembre 2022.

Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet de développement des chaînes de valeurs agricoles, le gouvernement camerounais et la Banque africaine de développement ont convenu de mettre en place un fonds. Il fournira des ressources longues aux établissements de microfinance au Cameroun, afin qu’eux-mêmes puissent accorder, avec une certaine flexibilité, des crédits à moyen terme (2 à 4 ans) aux acteurs des chaînes de valeurs agricoles.

Le Projet de développement des filières agricoles dote ainsi le Fonds de 13,12 millions d’euros, outre une garantie partielle de crédit de 4,58 millions d’euros pour un partage des risques avec les banques commerciales.

« J’exprime ma gratitude au Groupe de la Banque africaine de développement, qui, comme le gouvernement camerounais, est convaincue que l’agriculture est un pilier important de la transformation structurelle de notre économie. Nous sommes très sensibles à cet accompagnement multiforme », a déclaré le ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe. Nous sommes très sensibles à cet accompagnement multiforme ».

« Nous ferons en sorte que ce fonds innovant ait plus de ressources, pour que davantage d’agriculteurs en bénéficient et, surtout, que le développement rural soit une réalité au Cameroun et dans la sous-région d’Afrique centrale », a ajouté le directeur général de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale, Serge N’Guessan.

Selon le schéma établi, l’établissement de microfinance se rapproche de l’opérateur financier, en l’occurrence la Commercial Bank of Cameroun, pour une demande de refinancement, qui lui est accordée à un taux d’intérêt très concessionnel de 3 %.

En retour, l’établissement de microfinance octroie des crédits à ses clients, coopératives et petites entreprises agricoles, et autres. L’établissement de microfinance apporte 30 % de ses ressources propres et le Fonds de développement des filières agricoles contribue à hauteur de 60 % des besoins en financement du promoteur. Lequel assume une contrepartie financière de 10 %.

Doté de 115,05 millions d’euros, le Projet de développement des chaînes de valeur agricoles est financé à hauteur de 77,6 % par le Groupe de la Banque africaine de développement, et à 21,5 % par l’État du Cameroun et 0,9% par les bénéficiaires, pour contribuer à créer des richesses partagées, des emplois pour les jeunes, et renforcer la sécurité alimentaire et nutritionnelle.

Source: Agence Ivoirienne de Presse