Cte d’Ivoire-AIP/International/ Le premier rapport “Hydromet Gap” appelle à plus d’investissements dans les systèmes de prévision météorologique et d’alerte rapide

L’Alliance pour le développement d’Hydromet estime que quelque 23 000 vies pourraient être sauvées par an et deux milliards de dollars américains de pertes évitées en améliorant les prévisions météorologiques et en fournissant des informations sur le climat dans les pays à revenus faibles et intermédiaires, rapporte APO Group dans un communiqué publié mardi 13 juillet 2021.

Dans son rapport “Hydromet Gap”, l’Alliance indique que des services météorologiques et climatiques fiables et précis, tels que des systèmes d’alerte rapide, offrent des avantages dix fois supérieurs à leur coût, et qu’ils sont essentiels pour renforcer la résilience face à des conditions météorologiques extrêmes. Cependant, seulement 40 % des pays disposent de systèmes d’alerte précoce multirisques efficaces, déplore le rapport.

« Le premier rapport Hydromet Gap nous indique jusqu’où nous devons aller pour nous assurer que tous les pays ont accès à des informations précises en temps opportun. Il présente la complexité des défis au niveau mondial et local pour mettre en place des services météorologiques et de prévision climatique efficace. », a déclaré António Guterres, secrétaire général des Nations unies, lors du lancement du rapport en visioconférence.

Soulignant que la réduction des émissions de gaz à effet de serre reste essentielle, António Guterres a appelé à un engagement pour l’adaptation et la résilience en 2021 par des augmentations significatives du volume et à des niveaux prévisibles, du financement de l’adaptation. Cela pourrait garantir que les populations les plus vulnérables s’adaptent et soient plus résilientes aux conséquences d’inévitables phénomènes météorologiques et climatiques.

Le rapport d’Hydromet a été présenté par les dirigeants de l’Alliance, qui regroupe l’Organisation météorologique mondiale, les institutions internationales de développement, dont la Banque africaine de développement, et des organisations d’aide humanitaire et financière.

« Notre climat est en train de changer rapidement. La dernière décennie a été la plus chaude de l’histoire. La température moyenne mondiale est d’environ 1,2 degré Celsius plus élevée que celles de l’époque préindustrielle. Nous sommes encore loin d’une réduction des émissions de gaz à effet de serre qui permettrait d’éviter les pires impacts du changement climatique et de limiter la hausse de la température à 1,5 °C, conformément à l’Accord de Paris », a averti le professeur Petteri Taalas, secrétaire général de l’Organisation météorologique mondiale.

« Bien que les pays en développement ne contribuent que faiblement aux émissions de gaz à effet de serre, l’impact des catastrophes résultant de phénomènes météorologiques liés au climat y est trois fois plus élevé que dans les pays à revenus élevés. Des prévisions météorologiques et climatiques précises et solides sont essentielles pour définir la politique d’adaptation et les décisions d’investissement », a affirmé le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara.

L’Alliance pour le développement d’Hydromet a été lancée lors de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP 25) en 2019 à Madrid. Les membres de l’Alliance s’étaient engagés à intensifier leurs efforts collectifs pour combler le fossé des capacités de services de qualité en météorologie, climat, hydrologie et services environnementaux connexes, comme fondement d’un développement résilient et durable.

Source: Agence Ivoirienne de presse