La fraude sur l’électricité et l’eau est un phénomène dont l’impact est généralement énorme. En 2020, ce fléau a fait perdre à l’Etat ivoirien, 40 milliards FCFA dans le secteur de l’électricité, selon le directeur général de l’Energie, Cissé Sabati. Elle a coûté, au niveau de l’eau, un montant de 23 milliards FCFA, selon le ministre de l’Hydraulique, Laurent Tchagba. En plus de la répression, plusieurs actions de digitalisation, de sensibilisation et de projets sociaux sont engagées sur le terrain.
Le digital, nouvelle arme dans la lutte contre la fraude sur l’électricité et l’eau
Port-Bouët dans le quartier de Vridi cité. Mardi 02 mars 2021, il est 06H. Devant chaque domicile, des équipes de la Compagnie ivoirienne de l’électricité (CIE) déposent des appareils de relevés sur lesquels il est inscrit ‘’Compteurs électriques monophasés 2 fils intelligents’’. Ces compteurs doivent remplacer les anciens appareils qui datent déjà de plusieurs années et pour beaucoup, sont devenus défaillants. Au bout d’une semaine, les secteurs de Sogefia, Cité policière et Douanes ont été servis gracieusement en ‘’compteurs électriques monophasés’’. La plupart des quartiers de Port-Bouët et plusieurs communes d’Abidjan ont bénéficié de la même visite des agents de la CIE pour l’installation de ces nouveaux compteurs sophistiqués avec divers spécificités et avantages. Ce processus, selon le directeur adjoint des opérations de fraude de la CIE, Sékongo Tannignigui, est la ‘’normalisation’’.
Tout comme les quartiers péri-urbains qui ont bénéficié du Programme électricité pour tous (PEPT) pour permettre aux populations de sortir de la consommation clandestine de l’électricité, la CIE à travers la digitalisation de son processus a décidé de mettre à la disposition de sa clientèle, de nouveaux compteurs électriques communicants. Ces appareils qui présentent un certain nombre d’avantages qui découlent de leurs nouvelles fonctionnalités représentent aussi une arme redoutable dans la lutte contre la fraude, prévient M. Sékongo. « La normalisation, c’est de passer en revue tout le système. On va regarder derrière le tableau, passer au peigne fin. S’il y a une fraude où une anomalie, nous allons la découvrir. Ce système permet de voir tout ce qui est fraude. Ce sont des compteurs qui peuvent être exploités pour beaucoup de choses », prévient le cadre de la CIE. En s’appuyant sur les données de consommations générées par les compteurs, et à l’aide d’algorithmes prédictifs complexes, il est possible de détecter les occurrences de fraude, et notamment de vol d’électricité, sur les réseaux électriques.
« Nous avons une application appelée Smart Control qui permet d’analyser les données et de mieux cibler les clients qui fraudent à distance, c’est depuis le bureau. Les instruments du Smart Control sont très bien avancés. Aujourd’hui, il n’y pas de possibilités de frauder et de ne pas être pris. En étant client ou revendeur illicite, ce n’est pas possible! », avertit Sékongo Tannignigui. A l’en croire, le dispositif de veille mis en place dans tous les quartiers péri-urbains d’Abidjan est très efficace. Cela permet avec des images de remonter toutes les données très rapidement. « Avec ces compteurs, depuis le bureau, nous faisons des analyses. A travers des courbes de consommation, nous sommes alertés sur un certain nombre de chose aboutissant à un contrôle inopiné. Avec ces compteurs, si vous fraudez, vous aurez la visite des contrôleurs », assure le directeur adjoint des opérations de fraude, tout en précisant qu’au niveau de Cocody à la Djibi, le relevé des compteurs se fait même déjà à distance.
De même, dans le cadre de ses opérations suivi et de contrôle, les agents chargés de la lutte contre la fraude sortent chaque semaine, la liste des clients qui n’ont pas payé d’énergie depuis un certain temps pour les compteurs prépayés puis mènent des investigations pour en savoir les causes. « Il y a des gens avec ces compteurs qui choisissent le mode prépaiement, c’est-à-dire ce qu’on appelle dans le jargon compteur à carte. Lorsque vous fraudez, on remarque que vous n’allez pas faire d’achat d’énergie depuis des périodes. Cela peut alerter une action de contrôle pour comprendre comment vous consommer l’électricité sans payer des cartes de recharge », révèle Sékongo Tannignigui. Des personnes également mettent un système en place pour que les appareils les plus faibles soient alimentés par la CIE et ceux qui consomment le plus par un réseau des fraudes. A Koumassi campement, en février 2021, lors d’une opération de contrôle inopinée, des agents de la CIE en compagnie d’éléments de forces de l’ordre ont mis la main sur plusieurs fraudeurs. Ceux-ci se croyant malins au lieu d’utiliser leurs compteurs obtenus dans la cadre du programme PEPT alimentaient leurs appareils de grande consommation avec des réseaux frauduleux. A la suite de ses opérations de suivi, la CIE a mis la main sur de nombreux fraudeurs et le quartier fait l’objet de contrôle inopiné. « Ceux qui pensent qu’on peut frauder et passer inaperçu, ce n’est pas possible! Il faut abandonner la fraude. Nous avons la possibilité d’engager des actions spécifiques », avertit M. Sékongo qui se réjouit de ce que les populations commencent à prendre conscience. « Nous recevons chaque jour des sollicitations de personnes qui souhaitent que les maisons qu’elles doivent désormais habitées soient passées au peigne fin par nos équipes avant leur déménagement », s’est-il félicité ajoutant qu’une équipe technique permet de faire un état des lieux gratuitement, avant toute habitation.
La sensibilisation qui porte ses fruits
En plus des opérations de contrôle, l’équipe des opérations de la fraude sur l’eau et l’électricité organise des séances de sensibilisation sur le fléau. Elle rencontre les populations et des entreprises, leur parle de la fraude et de ses conséquences, leur explique l’offre d’accès à l’électricité, les textes qui répriment la fraude et ce à quoi les fraudeurs s’exposent, tout en leur donnant la solution pour en sortir. Ces opérations sont coordonnées sur le terrain par Estelle Assoko, cadre de sensibilisation sur l’eau et l’électricité à la CIE, depuis 2019. « Les activités de sensibilisation sont essentiellement des activités de proximité. Avant d’aller sur le terrain, nous rentrons en contact avec un leader de quartier qui nous aide à réunir les personnes de ce secteur. Nous partons auprès de la population cible pour dire de vive voix ce qu’est la fraude et comment entrer dans la famille légale des consommateurs de l’électricité et de l’eau », présente la responsable des opérations de sensibilisation. Une fois sur le terrain de l’action, Mme Assoko explique les détails de la loi n°2014-132 du 24 mars 2014 portant de code de l’électricité et l’article 465 de la loi n°2019-574 du 26 juin portant code pénal aux consommateurs. « Nous leur expliquons les sanctions en cas de fraude dans les deux secteurs. Et ce qu’il faut faire par exemple comme les branchements sociaux pour sortir de la fraude. Nous faisons également le porte à porte. Nous recueillons toutes leurs préoccupations. Nous leur expliquons qu’avant de rentrer dans une maison, il faut faire un nouveau contrat et c’est à partir de là que votre responsabilité est engagée », indique Mmme Assoko. Elle se réjouit d’ailleurs des actions de sensibilisation qui permettent d’apaiser les populations sur le terrain, une fois que les équipes de répression contre la fraude arrivent pour les perquisitions. « Après les sensibilisations, des gens dénoncent les revendeurs de leurs quartiers. Une fois que la sensibilisation est bien menée, les équipes de répression font leur travail sans difficultés sur le terrain », se félicite Estelle Assoko pour le travail mené sur toute l’étendue du territoire national avec son équipe.
Avec les branchements sociaux, l’abonnement à l’électricité se fait à 1.000 FCFA
Avec 1000 FCFA, les ménages ivoiriens à faible revenu bénéficient de l’électricité
Dans le cadre du Programme électricité pour tous, avec 1000 Francs CFA, les ménages ivoiriens à faible revenu bénéficient désormais d’un raccordement au réseau électrique national. Le gouvernement leur propose un kit comprenant le branchement, la vérification du réseau, les disjoncteurs, les coffrets et des ampoules économiques. Selon le ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, de 2014 -année du début du projet- à mars 2021, ce sont 1.037.979 foyers qui ont été raccordés dans le cadre du PEPT. Mieux, au début de la pandémie de la COVID-19, les factures d’électricité de plus d’un million de ménages défavorisés ont été prises en charge et des facilités de paiement des factures ont été offertes aux autres abonnés. En 2021, le ministère annonce qu’au moins 200 000 familles additionnelles bénéficieront d’un compteur électrique à domicile à travers le PEPT.
Les abonnements dans le secteur de l’eau passent de 167.000 F à 10.000 FCFA
Dans le secteur de l’eau, dans le cadre des branchements sociaux, le bénéficiaire ne paye que 10.000 FCFA au lieu de 167.000 FCFA. Pour faire profiter cette opportunité à un plus grand nombre, le gouvernement a lancé le 08 mai 2020 à Yopougon, le projet “Amélioration des performances techniques et financières du secteur de l’eau potable” (APTF), couvrant 155 sous-quartiers du Grand Abidjan qui n’ont pas accès à l’eau potable. Ce projet, d’un coût global de 47 milliards FCFA, est à un taux d’exécution de plus de 45% en août 2021. Le projet vise à combler 1,6 million d’habitants en phase d’urgence et 1,1 million en phase de consolidation, soit 2,7 millions de personnes impactées directement par le programme.
Par exemple, à Attécoubé qui compte plusieurs zones bénéficiaires sur les 11.776 branchements sociaux prévus pour la commune, plus de 800 ont été installés les 02 et 03 juin 2021, auxquels s’ajoutent ceux déjà connectés à Mossikro et Gbèbouto. A Yopougon, les quartiers Kpimbli, Micao, Adiopodoumé, Béago, Franceville, Andokoua, Franciscain, Kouté, Koweït, Azito, et à Abobo, Anokouakouté, Sotraprim, Abrebroukoi, N’dotré, Williamsville, etc. sont tous fournis en compteurs. A Koumassi et dans bien d’autres communes, plusieurs compteurs sociaux déjà été installés. « A Abidjan, nous étions confrontés au problème de déserte en eau potable dans 155 sous quartiers. Après un diagnostic effectué, nous avons fait la remarque que les populations de ces quartiers, surtout les femmes, se plaignaient des difficultés d’accès à l’eau. Pour se faire entendre, elles se mettaient à chaque fois que l’occasion se présente à taper les casseroles pour réclamer l’eau. Ces quartiers étaient soumis à la pression des revendeurs. Nous avons pris la responsabilité d’expliquer la situation au gouvernement et au président de la République (Alassane Ouattara, ndlr) qui a validé le projet », souligne le ministre de l’Hydraulique. Pour Laurent Tchagba rappelle que les populations de ces quartiers ne payent que 1000 FCFA au lieu de 167.000 Francs pour avoir un compteur d’eau. « Nous avons remonté cette difficulté des populations au président de la République. Nous avons été instruits à ce que ces populations des quartiers précaires bénéficient des branchements sociaux. C’est-à-dire qu’elles ne payent que 10.000 FCFA et le reste est supporté par l’Etat. Concernant ce projet APTF, Abidjan n’est pas la seule ville à accueillir des quartiers précaires, il y a l’intérieur du pays également », enchaîne le ministre. A l’intérieur du pays, les populations rurales bénéficient de ces mêmes avantages pour se raccorder au réseau d’eau.
Front commun Etat-concessionnaire pour arrêter la saignée de la fraude
Le vol d’électricité est un phénomène dont l’impact est généralement énorme.
Le vol d’électricité et de l’eau est un phénomène dont l’impact est généralement énorme. Il peut se présenter sous plusieurs formes: les compteurs peuvent être piratés afin de fausser la lecture lors du relevé, mais les fraudeurs peuvent aussi contourner physiquement leur compteur afin de prélever l’électricité et l’eau en amont, directement sur le réseau de distribution. Cette pratique occasionne des coûts à divers niveaux. Les fournisseurs sont impactés en premier lieu, de par leurs pertes évidentes. L’ensemble des consommateurs est aussi impacté, car le contournement des compteurs crée des perturbations dans le réseau de distribution et donc des dommages matériels, dont le coût est supporté par tous les utilisateurs. Particulièrement au niveau de l’eau, ce phénomène fait perdre de l’argent au secteur mais également crée des phénomènes de salubrité et de santé public aux populations qui sont laissées aux mains des fraudeurs. Selon le ministre de l’Hydraulique, la fraude dans le secteur de l’eau fait perdre à l’Etat, 23 milliards FCFA du fait de la perte de 36% de l’eau potable produite, correspondant à 59.000.000 de m3 d’eau. Au niveau de l’électricité, cette superchérie fait perdre 40 milliards FCFA à l’Etat, selon le directeur général de l’Energie, Cissé Sabati.
Dans le secteur de l’électricité, en vue de juguler ce fléau, la loi n° 2014-132 du 24 mars 2014 portant code de l’électricité, en ses articles 63 et 64, instaure un dispositif répressif. La constatation des infractions se fait par des agents dûment assermentés du ministère de l’Energie, des officiers et agents de police judiciaire ainsi que des agents assermentés du concessionnaire, la Compagnie ivoirienne de l’électricité. Au niveau de l’eau, pour faire face à cette situation, l’Assemblée nationale a adopté la loi n°2019-574 du 26 juin 2019, portant code pénal pour réprimer la fraude, en son article 465. Face à la répression, d’après les récentes statistiques de l’équipe des opérations de fraude, de janvier au 21 août 2021, 7.467 fraudeurs ont été interpellés, soit 4.239 pour l’électricité et 3.228 pour le secteur de l’eau. A Abidjan, 2.519 usagers ont été interpellées sur la même période pour fraude de l’électricité et 2.388, pour l’eau. A l’intérieur du pays, l’on enregistre 1.720 fraudeurs dans le secteur de l’électricité et 840 dans celui de l’eau. « La fraude touche donc toutes les couches sociales. Aujourd’hui, on a des usines, des directeurs généraux, des commissaires, de hauts cadres de l’Administration publique comme privée. Il y a trois grands groupes de fraudeurs: les revendeurs illicites d’électricité qui se raccordent sur le réseau électrique et distribuent l’électricité », clarifie Sékongo Tannignigui. Il précise que le nombre des arrestations est légèrement supérieur dans les quartiers péri-urbains que dans les quartiers structurés. Comme défis pour 2021, le directeur adjoint des opérations de fraude de la CIE précise que des actions sont très accentuées sur les deux réseaux. « Les opérations sont conjointes. Actuellement, les équipes pour l’eau sont formées sur l’électricité et vice-versa. Dans ce dernier semestre, il y a un plan d’action d’urgence pour mieux aider les directeurs régionaux à assainir leur réseau de distribution d’eau », alerte M. Sékongo.
L’Etat passe à la vitesse supérieure
Le gouvernement ivoirien a décidé de prendre le terreau par les cornes.
Face au frein d’investissements dans les secteurs de l’eau et de l’électricité du fait des nombreuses pertes induites, le gouvernement ivoirien a décidé de prendre le taureau par les cornes. C’est à ce titre qu’un atelier d’information, de sensibilisation et de réflexion sur la stratégie d’une lutte plus corsée contre les infractions au code de l’électricité avec toutes les entités du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, s’est tenu les 26 et 27 mai 2021 à Grand-Bassam. Cette rencontre, à l’initiative de la direction générale de l’énergie, a réuni tous les directeurs régionaux et départementaux du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie en vue de contribuer de manière efficace à la lutte contre les infractions au code de l’électricité sur toute l’étendue du territoire. « Il faut qu’on puisse parvenir à un équilibre économique et financier dans le secteur de l’électricité. Tout ce qui peut être fait pour que le secteur soit au premier plan, nous ne devrons pas lésiner sur les moyens à mettre en place. Si on arrive à collecter les 40 milliards FCFA perdus, ce montant important va aider le gouvernement dans les différents programmes à savoir la capacité de production, l’électrification rurale, l’extension du réseau, l’électricité pour tous…», estime Cissé Sabati, le directeur général de l’Energie.
Dans ce plan de lutte, le directeur du suivi et de la réglementation de l’Energie, Koné Moussa, note que l’action du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie est complémentaire avec celle de la CIE qui constate la fraude et le ministère constate l’ensemble des infractions au code de l’électricité. Il promet que le document stratégique qui sert de boussole pour les cinq années à venir sera mis en pratique pour endiguer la fraude. A la suite de la rencontre de Grand-Bassam, le directeur régional du Pétrole et de l’Energie du Gkêkè, Emmanuel Badji, par ailleurs président des directeurs régionaux et départementaux du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie, a réitéré l’engagement de ses camarades à endiguer le fléau de la fraude sur l’ensemble du territoire national. En vue de juguler la fraude sur l’électricité, l’article 19 du décret 2015-185 du 24 mars 2015 portant organisation du ministère des Mines, du Pétrole et de l’Energie confère à la direction générale de l’Energie notamment la mission de veiller à la lutte contre la fraude dans le secteur de l’électricité et de suivre les programmes de lutte contre les fraudes mis en place par tout concessionnaire en collaboration avec les structures spécialisées. Toutes ces opérations de lutte ont des résultats significatifs sur le terrain, à en croire le directeur adjoint des opérations de lutte contre la fraude. Sans donner des chiffres, M. Sékongo salue les acquis obtenus notamment la réduction des pertes au niveau du réseau électrique et l’accroissement du nombre des abonnés notamment dans les quartiers péri-urbains.
Un commando du ministère de l’Hydraulique mis à contribution
Laurent Tchagba met en mission 180 enquêteurs recrutés et bien formés
Le ministre de l’Hydraulique, Laurent Tchagba, a mis en mission, le 26 mars 2021 à Abidjan, 180 enquêteurs recrutés et bien formés pendant plusieurs mois au centre des métiers de l’eau, en vue de traquer les fraudeurs d’eau sur toute l’étendue du territoire national. Ce projet s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la composante C, réduction des eaux non facturées du projet d’Amélioration des performances techniques et financières du secteur de l’eau potable. Cette brigade a pour mission, entre autres, de mener des enquêtes sur les réseaux frauduleux, les ménages, sur les résiliés de la Société de distribution d’eau de Côte d’Ivoire (SODECI), sur les besoins de branchements sociaux ainsi que la facturation des abonnés. « J’attends de vous beaucoup d’honnêteté et de responsabilité car vous allez travailler en notre nom et être en contact avec les populations. Vous avez l’obligation de nous remonter fidèlement toutes les informations collectées sur le terrain et être sourds aux sirènes de la corruption », a conseillé Laurent Tchagba aux membres de la nouvelle brigade. Selon le chef de ce projet, Gadou Abel, la mise en œuvre de la brigade a débuté par une première promotion dont le travail a permis un rebondissement de 38% en matière de gain dans les recettes sur les facteurs d’eau dans la zone de Vridi et d’autres résultats significatifs enregistrés dans plusieurs quartiers d’Abidjan.
Source: Agence Ivoirienne De Presse