17.000 élèves sans extraits de naissance à Bloléquin sur un effectif de

Dix-sept mille élèves du primaire sur un effectif de 25.000 que compte la circonscription éducative de Bloléquin n’ont pas de documents d’identité, a révélé l’inspecteur de l’enseignement préscolaire et primaire (IEPP), Koné Bruno Kigniniman, vendredi 02 et samedi 03 décembre 2022 à Doké et Bloléquin, lors des cérémonies de remise de kits scolaires et d’extraits de naissance ou jugements supplétifs à des élèves de ces deux localités de la région du Cavally, par l’ONG Care international et ses partenaires.

Selon M. Kigniniman, sur 25.000 enfants inscrits au primaire, seulement 8.000 ont des extraits de naissance. «Cette situation est anormale. L’Etat de Côte d’Ivoire dit que dès qu’un enfant naît, si son père refuse de lui établir un extrait de naissance, sa mère peut le faire», a tenu à souligner l’Inspecteur. Avant de soutenir que non seulement «on doit protéger un enfant, mais ne pas lui établir un extrait d’acte de naissance est un crime.»

Au vu des extraits de naissance ou jugements supplétifs remis à des élèves, il a remercié l’ONG Care international et ses partenaires venus offrir des extraits d’acte de naissance à des enfants de Doké et de Bloléquin, un « coup de pouce » important et utile pour soulager les bénéficiaires et leurs parents, d’autant que pour « passer l’examen du CEPE (Certificat d’études primaire élémentaire), il faut avoir forcément un extrait de naissance.

«Si cette situation reste en l’état, des milliers d’enfants ne pourront pas passer l’examen du CEPE et aller au collège. Que les chefs de village soient les relais des autorités auprès des parents d’élèves pour qu’ils fassent les extraits de naissance de leurs enfants parce que «désormais le ministère de l’Education a décidé qu’à partir de la classe de CE2, si un élève n’a pas d’extrait il ira le chercher à la maison », a-t-il expliqué au public présent aux cérémonies.

Koné Bruno Kigniniman a invité les parents à éviter l’apatridie à leurs enfants pour ne pas les empêcher le bonheur de devenir qui, demain, un ministre, qui un président de la République, insistant qu’il faut que les enfants aient un nom et soient déclarés à l’état civil dès leur naissance. Tout en situant les uns et les autres sur le fait que, concernant la protection de l’enfant, le ministère de l’Education nationale n’y est pas insensible et a pris des arrêtés ministériels en ce sens.

Les enfants sont ce que nous avons de plus cher, noble, de plus précieux. Un enfant est une richesse incommensurable, a conclu l’IEPP de Bloléquin, qui n’a pas manqué de féliciter les enseignants pour le travail d’instruction des enfants abattu.

Source: Agence Ivoirienne de Presse