En fin de mandat à la tête de la Chambre consulaire régionale de l’Union économique et monétaire ouest africaine (CCR-UEMOA), Abdoulaye Kouafilann Sory relève les acquis obtenus par l’institution régionale dédiée au secteur privé.
« Nous léguons une institution dotée d’instruments de gouvernance à même de renforcer ses capacités opérationnelles », résume Abdoulaye Sory qui, dès 2020, a dû ajuster son action relativement à la crise sanitaire de COVID-19.
Dans une interview dont l’AIP a eu copie, M. Sory, par ailleurs, Administrateur et directeur général de Fidelis Finance, une institution financière à caractère bancaire, dresse un bilan de ses trois années de mandature à la CCR- UEMOA.
« Au début de notre mandat en mai 2018, nous avions fait adopter un programme de mandature centré sur quatre grands axes à savoir renforcer la gouvernance de l’Institution et les capacités institutionnelles des organisations membres; améliorer l’efficacité technique et opérationnelle de ses instances; encourager et promouvoir les initiatives privées communautaires et enfin, renforcer les capacités institutionnelles des organisations membres », relate-t-il.
Selon M. Sory, ces piliers étaient encadrés par une NOP (Note d’Orientation du Président) qui fixait le cap sur les grandes actions du mandat. « Au moment où je me prépare à passer le flambeau, je puis vous rassurer que nous avons, grâce au soutien et à la mobilisation des élus et des organisations consulaires ainsi que du personnel administratif de la CCR-UEMOA, accompli des progrès remarquables. Nous léguons à nos successeurs une institution dotée d’instruments de gouvernance à même de renforcer ses capacités opérationnelles », ajoute-t-il.
Le président sortant explique que pour doper les capacités financières de la CCR-UEMOA, des mesures drastiques de réduction du train de vie de la Chambre ont été prise. Résultat, la CCR réalise un gain sur ce poste budgétaire de l’ordre de 150 millions de francs CFA par an. De même, l’efficacité technique et opérationnelle des instances s’est considérablement accrue à travers l’adoption de nouvelles méthodologies de travail.
Ainsi, la CCR-UEMOA s’est dotée d’une vision à l’horizon 2030. Celle-ci trace la voie pour renforcer l’ancrage institutionnel de la Chambre régionale qui se veut une force de propositions en faveur des milieux d’affaires. Le but est de faire du secteur privé communautaire durant la prochaine décennie, le moteur de l’intégration économique, voulue par les autorités de l’Union.
Ce 31 mai, il devrait passer le témoin à une nouvelle équipe dirigeante. L’élection du Président se fait par le collège des 56 élus consulaires (sept par pays) venant des huit Etats de l’Union. La règle veut que les impétrants soient choisis parmi les chefs de délégation de chaque pays (à savoir les présidents des chambres de commerce de chaque pays). Le président de la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, Faman Touré, est parmi les favoris, estime-t-on.
Abdoulaye Sory s’exprimait dans le cadre de la 21ème session de l’assemblée générale mixte de la CCR-UEMOA. Ces travaux, ouverts lundi 31 mai 2021 à Abidjan, portent sur le renouvellement des instances de l’institution qui constitue un organe consultatif dont la mission principale est d’assurer l’implication effective du secteur privé dans le processus d’intégration de l’UEMOA.
Source: Agence Ivoirienne de Presse